Les "Landes, prairies et étangs de Plounérin" font partie du réseau des Réserves Naturelles Régionales.
Ce label reconnaît la grande valeur du patrimoine naturel présent : le site abrite des habitats naturels jugés rares ou en danger, lieux de vie d'une faune et d'une flore singulières.La réserve naturelle régionale des "Landes, prairies et étangs de Plounérin" présente un patrimoine naturel singulier, hérité du système agricole breton du début du siècle dernier. Sa richesse écologique s’explique à la fois par les conditions physiques du milieu (humidité, oligotrophie et acidité) et par des activités humaines mesurées (pâturage, fauche). Les 160 hectares de la réserve recouvrent de nombreux habitats tels que des landes, des prairies, des tourbières, des étendues d’eaux libres mais aussi des boisements. Cette mosaïque d’habitats constitue un réservoir de biodiversité et un réseau fonctionnel à différentes échelles qu’il convient de préserver.
De nombreux suivis et inventaires ont été réalisés sur différentes parties de la réserve, ce qui a permis de découvrir près de 1200 espèces. Néanmoins, pour de nombreux groupes la connaissance n’en est qu’à ses débuts. Des espèces à fort intérêt patrimonial peuvent être observées sur ce site telles que la loutre d’Europe, le grand-rhinolophe, le butor étoilé, le damier de la succise ou encore la rainette arboricole.
La végétation n’est pas en reste, puisque les habitats humides oligotrophes permettent l’expression d’une flore spécifique : rossolis intermédiaire (Drosera intermedia), jonc rude (Juncus squarrosus), littorelle à une fleur (Littorella uniflora), narthécie des marais (Narthecium ossifragum), grassette du Portugal (Pinguicula lusitanica)…
La pérennité de cette faune et cette flore est possible grâce à la gestion modérée qui est effectuée sur l’ensemble de la réserve. Les landes et les prairies, représentant 60 hectares du site, sont gérées par pâturage extensif et/ou par fauche tardive avec exportation. Des actions de restauration sont également réalisées pour éviter la fermeture de certaines parcelles (arrachage de ligneux) et favoriser les espèces pionnières (placette d’étrépage). A l’inverse, la plupart des milieux fermés (80 hectares) ne subissent pas d’intervention pour favoriser leur naturalité.
Outre son fort enjeu de préservation écologique, la réserve a également une vocation affirmée d’attractivité et d’accueil du public. Promeneurs, familles, scolaires, naturalistes amateurs ou confirmés peuvent bénéficier d’animations et d’activités qui leur correspondent (sentier interprétation, boucles de randonnées, animations encadrées, sciences participatives…).
La richesse écologique s’explique à la fois par les conditions physiques du milieu (humidité, oligotrophie* et acidité) et par des activités humaines mesurées (pâturage, fauche). Le patrimoine naturel présent est hérité du système agricole breton du début du siècle dernier.
*Oligotrophe : milieu pauvre en éléments nutritifs
